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Comprendre le mal de tête orgasmique : causes et solutions

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Comprendre le mal de tête orgasmique : causes et solutions

Le mal de tête orgasmique, encore appelé céphalée coïtale, est un phénomène rarissime qui suscite à la fois curiosité et préoccupation chez ceux qui en sont atteints. Cette douleur soudaine et intense survenant au moment de l’orgasme aussi bien lors des rapports sexuels que durant la masturbation, peut être déconcertante et inquiétante. Pourtant rassurez-vous, elles restent généralement bénignes. Dans cet article nous allons essayer d’éclaircir le mystère entourant ce type de céphalées en passant en revue ses causes probables, les personnes à risque, les situations où une consultation médicale s’impose et les éventuelles stratégies de traitement et de prévention.

Qu’est-ce que la céphalée orgasmique ?

Définition

Les céphalées orgasmiques, connues également sous le nom de céphalées coïtales, désignent des maux de tête survenant lors des activités sexuelles. Elles touchent près de 0, 9% de la population générale avec une forte incidence masculine. La douleur peut apparaître avant ou pendant l’orgasme et se localiser des deux côtés du crâne pour ensuite se diffuser.

Types de céphalées orgasmiques

  • Type 1 : La douleur s’intensifie graduellement avec l’excitation.
  • Type 2 : Plus courant, ici la douleur apparait subitement juste avant ou durant l’orgasme.

Passons maintenant aux causes possibles de ces céphalées particulièrement intrigantes.

Les déclencheurs possibles de la douleur

Facteurs physiologiques

Certains experts suggèrent que le Type 1 peut être lié à une tension musculaire exacerbée, tandis que le Type 2 pourrait résulter d’une augmentation de la pression intracrânienne pendant l’orgasme. Ces hypothèses restent toutefois à confirmer par des études plus approfondies.

Médicaments et substances

Certains médicaments comme l’amiodarone, certaines pilules contraceptives, la pseudoéphédrine ainsi que le cannabis sont suspectés de favoriser l’apparition des céphalées orgasmiques.

Après avoir vu les facteurs déclenchants potentiels, tentons de comprendre les mécanismes pathophysiologiques sous-jacents à ces maux de tête coïtaux.

Physiopathologie : comprendre l’origine des céphalées coïtales

Fonctionnement du cerveau pendant l’activité sexuelle

L’excitation sexuelle provoque divers changements physiologiques dans le corps, notamment une augmentation du rythme cardiaque et de la pression artérielle. On pense que ces modifications peuvent être à l’origine des céphalées orgasmiques, notamment chez les personnes prédisposées.

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Distinguer la céphalée de la migraine

Notre préconisation est de noter que malgré quelques similitudes, céphalées et migraines sont deux entités distinctes. Contrairement à la migraine qui s’accompagne souvent de nausées et d’une sensibilité accrue à la lumière, les céphalées orgasmiques se caractérisent par une douleur intense ressentie après un choc ou donnant une sensation de compression du crâne.

Maintenant que nous avons décrypté l’origine possible des maux de tête orgasmiques, intéressons-nous au profil des personnes concernées par ce phénomène.

Qui est concerné par les maux de tête à l’orgasme ?

Affection plus fréquente chez les hommes

Les statistiques montrent que les céphalées orgasmiques touchent davantage les hommes que les femmes. De plus, elles présentent deux pics de fréquence autour de la vingtaine et de la quarantaine.

Rôle des facteurs génétiques

Bien que l’on dispose encore de peu d’études sur le sujet, il semblerait qu’un terrain génétique puisse favoriser ces maux de tête en lien avec l’activité sexuelle.

Sachant cela, quand est-ce qu’il faut consulter un professionnel de santé ?

Diagnostic : quand consulter un médecin ?

Cas où une consultation s’impose

Il est recommandé de consulter un médecin si vous ressentez régulièrement des maux de tête lors de l’activité sexuelle ou si la douleur apparait soudainement et qu’elle est particulièrement intense. Il peut s’agir d’un signe avant-coureur d’autres pathologies plus graves.

Examen et diagnostic

Afin d’établir un diagnostic précis, le médecin aura recours à différentes techniques d’examen comme l’imagerie cérébrale afin d’écarter tout risque de tumeur ou d’hémorragie cérébrale.

Faisons maintenant le point sur les options de traitement disponibles pour ce type de céphalées.

Traitement et prévention des céphalées liées au sexe

Médicaments

En cas de céphalées récurrentes, votre médecin peut vous prescrire différents médicaments – analgésiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens ou encore triptans pour soulager la douleur.

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Techniques comportementales

Certaines personnes trouvent également bénéfique l’apprentissage de techniques de relaxation ou de gestion du stress qui permettent parfois de diminuer l’intensité ou la fréquence des crises.

Nous avons parlé traitement, mais comment ces céphalées impactent-elles la vie sexuelle ? Et comment gérer cela ? Allons-y !

Vie sexuelle et douleur : comment concilier les deux ?

Communication avec le partenaire

Notre préconisation est de parler ouvertement de vos céphalées avec votre partenaire. Expliquez-lui que ce n’est pas lié à lui/elle ou à votre plaisir, mais qu’il s’agit d’un réflexe physiologique involontaire.

Adapter ses pratiques

Certaines positions ou techniques peuvent être moins propices à déclencher une céphalée. Il peut donc être utile d’expérimenter différentes approches pour identifier celles qui vous conviennent le mieux.

Terminons cet article par quelques perspectives et conseils pratiques pour les personnes touchées par ces maux de tête sexuels.

Perspectives et conseils pratiques pour les personnes affectées

Avoir une bonne hygiène de vie

Maintenir une bonne hygiène de vie peut contribuer à diminuer la fréquence et l’intensité des crises. Cela comprend une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un sommeil suffisant.

Suivi médical

Si malgré tout, les crises persistent, notre suggestion, consulter un médecin régulièrement afin d’adapter au mieux le traitement en fonction de l’évolution des symptômes.

Loin de vouloir dramatiser cette affection qui demeure rare dans la population générale, il importe surtout de mettre en lumière le sujet encore peu discuté des céphalées orgasmiques. Connaître leur existence et pouvoir identifier leurs symptômes constitue déjà un grand pas vers la recherche d’une solution adaptée. En espérant que cet éclairage vous ait été utile, n’hésitez pas à partager cet article autour de vous pour contribuer à une meilleure information sur cette problématique.

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